Le freelancing connaît un essor sans précédent ces dernières années, et de plus en plus de professionnels sont tentés par cette indépendance. Mais les démarches pour se mettre à son compte peuvent sembler complexes et beaucoup retardent leur projet face à de telles formalités. Pour vous accompagner, voici toutes les étapes à franchir pour travailler à son compte.
L’étude de marché : vérifier la viabilité du projet
Pour travailler à son compte, il ne suffit pas d’avoir une idée ou des compétences, il faut aussi que votre produit ou votre service réponde à un vrai besoin. L’étude de marché permet alors de vérifier si vous êtes sur la bonne voie, en étudiant plusieurs critères :
- Les tendances du moment dans votre secteur d’activité ;
- Les particularités du marché actuel (fournisseurs, taux de croissance, taille, rentabilité…) ;
- La réglementation et le fonctionnement du secteur ;
- La concurrence déjà en place.
Cette analyse précise vise alors à vous positionner sur le marché, et définir votre future clientèle, pour ajuster votre projet au plus près des besoins réels.
Rédiger un business plan
La rédaction du business plan est une étape qui peut décourager, pourtant, elle est essentielle à la création d’une entreprise. Les objectifs sont alors au nombre de trois :
- Clarifier et préciser votre projet ;
- Fixer des objectifs à votre activité ;
- Convaincre les investisseurs et les banques de participer au financement de votre entreprise.
Pour être complet, un business plan doit donc comprendre différentes données essentielles pour se mettre à son compte en toute sérénité :
- L’étude de marché ;
- La stratégie commerciale, marketing, fiscale et financière ;
- Les ressources matérielles et humaines nécessaires ;
- Le plan de communication pour le lancement de votre activité ;
- Le business model, ou étude financière, avec bilan prévisionnel, plan de financement, budget de trésorerie et compte de résultat prévisionnel.
Vous souhaitez devenir indépendant, mais la rédaction du business plan vous effraie ? Des professionnels peuvent vous accompagner dans cette démarche.
Choisir le statut juridique pour votre projet professionnel
Il n’existe pas de statut juridique universel pour les professionnels qui souhaitent travailler à leur compte. Plusieurs formes juridiques sont possibles, avec des avantages variables selon l’activité.
Les entreprises individuelles
Si vous choisissez d’être seul maître à bord de votre entreprise, il est alors conseillé de se tourner vers une entreprise individuelle. Il n’y aura alors aucune distinction entre votre personne et votre entreprise.
- La micro-entreprise (anciennement auto-entreprise) : simple à gérer et allégée aux niveaux fiscal et comptable. Le statut de micro-entrepreneur est intéressant pour se lancer, mais il y a un plafond de chiffre d’affaires ;
- L’entreprise Individuelle (EI) : ce statut juridique permet de profiter d’une responsabilité limitée au patrimoine professionnel, et donc de protéger son patrimoine personnel.
Les sociétés pluripersonnelles
- La Société à Responsabilité Limitée (SARL) : les associés ont une responsabilité limitée au montant de leur apport dans la société ;
- La Société par Actions Simplifiée (SAS) : sa gestion simplifiée et plus flexible séduit les autoentrepreneurs.
Les sociétés unipersonnelles
La société unipersonnelle est un compromis entre la société et l’entreprise individuelle. Elle permet de profiter du statut de société, mais de pouvoir rester seul gérant et propriétaire de l’entreprise.
- L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) : c’est une SARL avec un seul associé ;
- La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) : c’est une SAS avec un seul associé.
Le portage salarial
Statut hybride entre l’entrepreneuriat et le salariat, le portage salarial permet de travailler à son compte, tout en profitant des avantages du statut de salarié (couverture sociale, retraite, formation…). L’entreprise de portage salariale s’occupe de toutes les démarches administratives, en échange d’une commission sur le chiffre d’affaires mensuel du consultant.
Trouver des financements pour se mettre à son compte
Le business plan est un atout majeur pour trouver un financement afin de travailler à son compte. En effet, à moins de pouvoir financer la création d’entreprise par des fonds internes (vos fonds personnels), il est souvent nécessaire d’avoir recours à des financements externes pour lancer son activité.
L’argent peut alors servir à payer le local, le matériel, les matières premières, la communication…
Plusieurs sources de financements sont alors possibles pour le futur indépendant :
- Le prêt auprès d’un proche ;
- Le prêt auprès d’un établissement bancaire ;
- Le financement par le biais d’investisseurs (business angels) ;
- Le financement par les organismes publics.
Beaucoup plus moderne et moins classique, la campagne de crowdfunding permet de récolter des fonds en ligne auprès de particuliers. En contrepartie, le futur entrepreneur s’engage à offrir une récompense matérielle ou financière aux investisseurs.
Profiter des aides à la création d’entreprise
Plusieurs aides à la création d’entreprise sont disponibles en France. Si elles sont soumises à certaines conditions, le statut juridique de l’entreprise n’est pas pris en compte.
- Les aides sociales à la création d’entreprise : l’ACRE, l’ARCE, le CAPE, le RSA et la prime d’activité ;
- Les aides fiscales pour se mettre à son compte : déduction des intérêts d’emprunt, réduction d’impôt sur le revenu… ;
Les aides financières à la création d’entreprise : prêt d’honneur, microcrédit, prêt NACRE…
Les démarches administratives pour son entreprise
Après avoir réalisé toutes ces étapes cruciales, et avoir trouvé un financement, l’entrepreneur n’a plus qu’à se lancer. Quelques dernières formalités sont alors obligatoires pour pouvoir exercer en France en toute légalité, et vendre vos services et produits :
- Souscrire à un contrat d’assurance professionnelle (RC Pro, assurance multirisque professionnelle, assurance perte d’exploitation, assurance perte de revenus…) ;
- Ouvrir un compte bancaire professionnel, pour bien dissocier le budget professionnel du budget personnel. Les micro-entrepreneurs peuvent se contenter d’un compte courant dédié à leur activité ;
- Rédiger les statuts (obligatoire pour une société) où seront mentionnées toutes les règles de la société (apport des associés, pouvoir de chacun, dénomination sociale, montant du capital social…) ;
- Immatriculer l’entreprise, en respectant les démarches propres à chaque statut juridique.
Questions fréquentes des futurs entrepreneurs
Peut-on devenir entrepreneur sans diplômes ?
Il est tout à fait possible de devenir entrepreneur sans diplôme. De nombreux entrepreneurs réussissent sans avoir suivi de formation universitaire ou sans avoir obtenu de diplôme spécifique.
Cependant, cela peut être plus difficile de démarrer une entreprise sans diplôme, surtout si vous manquez de compétences ou de connaissances spécifiques dans votre domaine d’activité. Il est donc important de trouver des moyens de compenser cette lacune en apprenant sur le tas ou en travaillant avec des experts dans votre domaine.
Il y a plusieurs façons de devenir entrepreneur sans diplôme :
- Trouvez un mentor ou un partenaire qui a les compétences et les connaissances que vous manquez. Cela peut vous aider à apprendre rapidement et à mettre en place votre entreprise de manière efficace.
- Faites des recherches et apprenez tout ce que vous pouvez sur votre domaine d’activité. Il existe de nombreuses ressources en ligne gratuites qui peuvent vous aider à acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour réussir en tant qu’entrepreneur.
- Soyez prêt à travailler dur et à apprendre en continu. Le fait d’être entrepreneur signifie que vous devrez être capable de vous remettre en question et de vous adapter en permanence.
- Faites preuve de créativité et de persévérance. Les entrepreneurs qui réussissent sont souvent ceux qui sont capables de trouver des solutions innovantes aux problèmes et qui ont la volonté de persévérer dans les moments difficiles.
En résumé, il est possible de devenir indépendant sans diplôme, mais cela peut être plus difficile. Il est important de travailler dur, de s’informer et de trouver des moyens de compenser les lacunes de connaissances et de compétences. Si vous êtes prêt à mettre en œuvre ces stratégies, vous avez toutes les chances de réussir en tant qu’entrepreneur.
Quels métiers peut exercer un indépendant ?
Il existe de nombreux métiers que les indépendants ou les freelances peuvent pratiquer en tant qu’entrepreneur. Voici quelques exemples :
- Consultant : les consultants indépendants peuvent offrir leurs services à des entreprises ou à des organisations pour les aider à résoudre des problèmes ou à atteindre des objectifs spécifiques.
- Freelance : de nombreux indépendants exercent des métiers de l’écriture, de la photographie, de la traduction, du design, du développement de logiciels, etc. en tant que freelance.
- Entrepreneur en e-commerce : il est possible de créer et de gérer une entreprise en ligne en vendant des produits ou en proposant des services en ligne.
- Artisan : les artisans indépendants peuvent exercer leur métier de manière autonome, en proposant leurs services à des clients privés ou à des entreprises.
- Entrepreneur en services : il est possible de créer une entreprise de services, comme une entreprise de nettoyage, de jardinage, de pet sitting, etc.
Coach ou formateur : les indépendants peuvent exercer en tant que coach ou formateur en proposant des séances de coaching ou des formations à des particuliers ou à des entreprises.
Vous avez pour projet de vous mettre à votre compte ? Vous savez désormais comment faire pour réussir votre lancement. Des professionnels peuvent vous accompagner dans ces démarches et faciliter ainsi la création de votre entreprise.