Exemple et mise en situation
Prenons, par exemple, le cas d’un entrepreneur porté en CDI dans une société de portage salarial qui effectue une activité de conseil. Pour une mission de 20 jours avec un client, le freelance s’est mis d’accord sur un tarif de 600 euros journalier. Cette prestation sera facturée 12 000 € (20 x 600) par la société de portage salarial.
Si l’agence de portage applique des frais de gestion à hauteur de 10 %, il faut les déduire du montant facturé. Le solde disponible du consultant s’élève donc à 10 800 € (12 000 – 1 200).
À ce solde disponible, on retire les charges patronales d’environ 25 %, afin d’obtenir le salaire brut qui sera de 8 100 €. Pour obtenir le salaire net, on retire environ 20 % de charges sociales, ce qui nous amène à un total de 6 480 €. Le freelance aura donc touché un peu moins de 54 % de sa facturation initiale (en effet, il faut penser à retirer le prélèvement à la source, dont le taux est individualisé, du salaire net).
Enfin, notez que le salaire mensuel du consultant porté est obligatoirement également à la rémunération minimale définie par la convention collective du portage salarial, soit, en 2021 :
- 70 % du Plafond Mensuel de la Sécurité Sociale (PMSS), pour un salarié porté junior (soit 2 397 € bruts) ;
- 75 % du PMSS (2 568 € bruts) pour un salarié porté senior ;
- 85 % du PMSS (2 910 € bruts) pour les salariés en portage salarial au forfait jour.
À cela s’ajoutent une indemnité d’apport d’affaires de 5 % de la rémunération et une réserve financière qui correspond à 10 % du salaire de base.