Quel statut choisir en tant que consultant indépendant ?
De nombreux statuts s’offrent à un consultant indépendant lorsqu’il doit choisir mon statut juridique pour démarrer son activité de façon autonome : régime sociétal (entreprise unipersonnelle, individuelle), portage salarial.
En effet, Le terme « freelance » ne constitue pas un statut en tant que tel. Il est facile de s’y perdre car les statuts sont nombreux et n’ont pas le même impact : impôt, couverture sociale, revenus… il est important de prendre en compte ses besoins pour choisir le statut le plus adapté à ma situation.
LE RÉGIME DE LA MICRO-ENTREPRISE
La micro-entreprise est très en vogue chez les freelances. Ce régime permet d’obtenir une immatriculation gratuitement très rapidement, sous 24h, et d’exercer son activité de freelance en parallèle d’un autre emploi par exemple. Autre avantage non négligeable : le consultant paye ses charges au prorata de son chiffre d’affaires, et bénéficie d’une exonération en franchise de TVA – à condition de ne pas dépasser le plafond de 33200 € pour la prestation intellectuelle -. Cependant il existe quelques désavantages : le chiffre d’affaires est plafonné à 70 000 € au cours de l’année civile. De plus, sa couverture sociale est plus limitée – à moins de souscrire à des assurances complémentaires, pour assurer ses arrières en cas de cessation d’activité.
L’EIRL
Les formalités de création d’une entreprise individuelle (EIRL) sont relativement simples et peu coûteuses, et peuvent être réalisées en ligne. Niveau fiscalité, les bénéfices du freelance seront soumis à l’impôt sur le revenu mais il est possible de changer pour l’impôt sur les sociétés. Niveau responsabilité, ce statut permet d’affecter une partie de son patrimoine à son activité professionnelle, le distinguant ainsi de son patrimoine privé.
SASU
La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) est un dérivé de la SAS, formée par un seul associé. En tant que président, le consultant exerce comme travailleur assimilé-salarié : il est donc affilié au régime général de la sécurité sociale ; et sa responsabilité est limitée à la hauteur de ses apports. Ses bénéfices sont soumis par défaut à l’impôt sur les sociétés mais, durant les 5 premières années, il peut choisir l’imposition sur les revenus.
L’EURL
L’entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) est, quant à elle, un dérivé de la SARL. Les démarches administratives sont un peu plus légères que pour une SASU, mais toujours plus coûteuses qu’une EI. Là encore, la responsabilité du consultant est limitée à la hauteur de ses apports, mais il peut être affilié au régime social des travailleurs indépendants. Il est possible de choisir librement d’être imposé selon l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés, sans contrainte de durée.
Le portage salarial
Le consultant a le choix d’exercer sa profession selon la forme juridique qui lui correspond le mieux. Si certains préfèrent rester sous la coupe d’une société en se faisant embaucher, la plupart d’entre eux souhaitent plutôt s’en affranchir pour travailler de façon indépendante. Quant au statut freelance, il est progressivement délaissé pour le portage salarial, une alternative très intéressante à exploiter. Mi-freelance, mi-salarié, cette solution offre les avantages du salariat sans en subir les contraintes.
Le principe du portage salarial est très simple ; plutôt que régenter son activité entièrement seul, le consultant indépendant bénéficie d’une relation dynamique à trois acteurs : le porté, sois le consultant, l’entreprise cliente à laquelle il vend son expertise, et la société de portage salarial. Cette dernière se chargera d’occuper un rôle d’intermédiaire entre ces deux premiers acteurs.
Via le portage salarial, le consultant indépendant est considéré comme un des salariés de la société de portage salarial. Il profitera d’un grand nombre d’avantages liés à ce statut juridique tout en étant libre d’établir sa propre gestion administrative, comptable et juridique.
Le portage salarial s’intègre aujourd’hui progressivement dans les esprits des travailleurs indépendants. Ce compromis entre le salariat et le statut freelance a en effet tout pour plaire. Meilleur accompagnement, souplesse de travail préservée, accès à des formations ou à un réseau d’experts, cette recette d’emploi dispose de tous les ingrédients nécessaires à la réussite d’un projet professionnel.