Le cadre juridique et les démarches du recouvrement d’impayés
Même si le fait de facturer et d’encaisser les honoraires des missions est à la charge des sociétés de portage salarial, le travailleur porté doit veiller au suivi et au respect des échéances prévues pour le paiement des contrats de prestation de services qu’il a effectué chez ses clients. En règle générale, les factures indiquent une date limite avant laquelle il est souhaitable qu’elles soient soldées. Si le porté constate que cette date n’est pas respectée, il est impératif de démarrer le plus tôt possible les démarches nécessaires au rappel du client à ses obligations.
En premier lieu, il est important de vérifier si le non-paiement d’une facture n’est pas tout simplement un retard, en raison d’une situation ou d’une difficulté temporaire ou exceptionnelle, comme une panne informatique ou un problème bancaire. Il est donc toujours conseillé d’adresser à ce client une lettre de relance accompagnée d’une copie de la facture impayée, relance qui peut prendre la forme d’un e-mail, et dont le contenu doit rester cordial afin de conserver des relations correctes avec cette entreprise et parvenir à un règlement rapide de la situation. En revanche, si cette lettre de relance demeure lettre morte et que tout contact, y compris téléphonique, s’avère impossible, il y a fort à parier que la solution amiable ne suffira pas à récupérer les sommes dues.
Il est alors temps pour le salarié porté de contacter la société de portage afin de confier la gestion de ce diffèrent à son service client ou juridique, et de lui transmettre l’ensemble des éléments liés à ce dossier (facture, lettre de relance et récapitulatif des échanges et actions mises en œuvre). Le service peut alors engager les démarches suivantes :
- Consacrer le temps nécessaire à une prise de contact avec le client afin de faire le point sur la situation et l’origine du problème, puis trouver une solution pour un règlement rapide de la facture impayée.
- Effectuer un nouveau rappel de retard de paiement, fixant une nouvelle échéance de paiement, généralement une semaine à partir de l’envoi de ce courrier ou e-mail.
- En cas d’échec, entamer un véritable recours juridique, avec une mise en demeure de payer, une action qui passe obligatoirement par l’envoi d’un courrier en recommandé avec accusé de réception.