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Tout savoir sur le montant et la nature des charges en portage salarial

Mis à jour le mardi 03 octobre 2023
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Le statut du portage vous intéresse ? Vous souhaiteriez en savoir davantage sur le coût et les avantages de ce statut ? Nous vous expliquons tout dans cet article !

Tout d’abord, sachez qu’au-delà de faciliter vos calculs de charges, le portage représente un ensemble d’avantages destinés à alléger votre gestion et à vous assurer des conditions de travail confortables. En effet, à la différence d’un freelance, le travailleur porté peut totalement se dédier à son métier, sans avoir à se préoccuper de la gestion administrative. C’est à la société de portage que cette tâche incombe.

Entre charges sociales, cotisations retraite, charges salariales et patronales, quelle proportion du chiffre d’affaires le travailleur porté va-t-il percevoir ? De quelle protection sociale les travailleurs indépendants portés peuvent-ils bénéficier ?

Découvrons ensemble les spécificités de ce statut juridique.

 

Les cotisations sociales en portage salarial

Généralement, une société de portage salarial exige un chiffre d’affaires minimum avant d’embaucher un nouveau consultant.

Il faut savoir que la société en question va devoir prendre en charge l’ensemble de la gestion administrative, fiscale et comptable de votre activité. Comme une entreprise classique le ferait pour un de ses employés, elle va facturer vos services. Il ne faut pas oublier que le travailleur porté est lié par un contrat. Il s’agira d’un CDD ou d’un CDI.

Voici quelques cotisations sociales dont l’entreprise doit s’acquitter pour chaque travailleur :

  • Assurance chômage.
  • Retraite complémentaire.
  • Assurance maladie.
  • CSG et CRDS.
  • Aide au logement.
  • Congés payés.

La liste n’est pas exhaustive mais elle vous montre bien que les charges sont les mêmes que pour un employé classique.

Quel chiffre d’affaires pour prétendre au statut de salarié porté ?

De fait, pour s’assurer d’une certaine rentabilité, ces sociétés attendent de leurs consultants qu’ils dégagent un chiffre d’affaires minimum. Il est d’ailleurs réglementé par la convention collective du portage salarial. Selon l’ancienneté au sein du dispositif, on entend du travailleur qu’il perçoive les salaires mensuels suivants :

  • Junior (moins de 3 ans) : 70 % du plafond de la sécurité sociale, soit un peu moins de 2 300 € brut.
  • Senior (plus de 3 ans) : 75 % du plafond de la sécurité sociale, soit un peu moins de 2 500 € brut.
  • Salarié porté facturant en forfait jour : 85 % du plafond de la sécurité sociale, soit un peu moins de 2 800 € brut.

Le salaire brut correspondant au chiffre d’affaires auquel les frais de portage ont été soustraits. 

Concrètement, le consultant débutant devra facturer un minimum situé aux alentours de 5 000 €/mois.

Le détail des charges retenues en portage salarial

Les frais de gestion

Il faut savoir que l’ensemble des charges appliquées sont réglementées. Le seul point qui reste variable, c’est le montant des frais de gestion qu’appliquera l’entreprise. Ce taux peut varier de 5 % à 10 % selon les cas et les sociétés.

Les charges salariales et les charges patronales

Le financement de la sécurité sociale est principalement assuré par des cotisations sociales versées aux Urssaf. Ces cotisations sont composées d’une part salariale et d’une part patronale. Dans le cas du portage salarial, vous ne pouvez pas passer à côté de ces charges? Elles sont nécessaires pour bénéficier des avantages de la retraite, des allocations chômage ou encore de la complémentaire santé. Ces charges dépendant de votre salaire brut et sont donc très variables.

Exemple d’un bulletin de paie simplifié de portage salarial

Voici l’exemple d’un cas concret pour vous éclairer davantage.

Facturation encaissée par la société 5 000 €
Frais de gestion 250 € (si 5 %)
Charges patronales 1 568 €
Salaire brut 3183 €
Charges salariales 656 €
Salaire net 2 527 €

Le bulletin de paie affichera donc un salaire net de 2 527 € pour un travailleur ayant généré 5 000 € de chiffre d’affaires. Il se peut qu’un micro-entrepreneur soit surpris par les charges engendrées quand lui n’a que peu de retenues sur son CA et peut bénéficier d’une exonération partielle.

Certes, mais le micro-entrepreneur doit se charger de tout gérer lui-même. Il doit à la fois assurer sa prospection, son travail, ainsi que sa gestion administrative. Il devra aussi tenir compte du fait qu’il ne bénéficiera pas d’allocations chômage en cas de perte d’activité… Alors qu’un indépendant porté y aura droit !

De même, l’entrepreneur freelance devra faire appel à un expert comptable pour s’assurer d’être correctement conseillé. Le consultant en portage bénéficie d’un accompagnement sur mesure, en plus de ne pas se soucier de l’aspect financier ni fiscal.

Là où la différence de statut est évidente, c’est au regard de la protection sociale et de la couverture maladie. Devenir consultant porté, c’est faire le choix de dépendre du régime général et de bénéficier de tous les avantages que cela suppose.

Quels avantages pour le travailleur porté ?

Le premier avantage est bien évidemment la tranquillité. Il reçoit sa fiche de paie mensuelle. Il sait que les charges patronales et autres cotisations ont été réglée sans qu’il n’ait eu à s’en préoccuper. C’est l’assurance de se faire rémunérer en temps et en heure, sans avoir à craindre l’impayé et les procédures de recouvrement.

Délesté de cette charge de travail, le consultant peut entièrement se consacrer à son activité et à sa prospection.

L’autre avantage important, c’est l’adhésion à une entité permettant de se créer un réseau professionnel. Tout créateur d’entreprise court dans tous les sens pour se créer un réseau solide et s’assurer un maximum de visibilité. En faisant le choix du statut de travailleur porté, vous pourrez bénéficier des connexions professionnelles qui vous économiseront du temps de prospection.

À noter : dans le cas où la société joue le rapporteur d’affaires, il est possible qu’elle vous retienne un pourcentage en relation au contrat obtenu.

Il est également possible de jouer le rôle d’entremetteur. Dans le cas où vous apportez une affaire, vous pouvez bénéficier d’un pourcentage. Selon votre situation, il peut s’avérer rentable de ne pas courir après les clients pour optimiser votre temps de travail. N’oubliez pas que votre salaire dépend malgré tout de votre CA (le calcul du salaire en dépend) comme c’est le cas pour un travailleur indépendant. Vous souhaitez en savoir plus sur les avantages du portage salarial, découvrez dans cet article les avis de nos consultants !

Est-il possible de déduire des frais professionnels en portage ?

Le statut de micro-entrepreneur, par exemple, ne prévoit rien en ce sens. Pour le portage, il en est autrement.

Si en tant que consultant indépendant, vous êtes amené à engager des frais professionnels, sachez que leur prise en charge est prévue par le portage. Cette déduction est signifiée sur le bulletin de salaire. Cet abattement vous permet de ne pas vous soucier de ces détails. Votre rémunération nette tiendra compte de ces frais déductibles.

Certes, ce statut engendre une rémunération mensuelle nette moins élevée mais il octroie beaucoup plus de souplesse. La différence entre le micro-entrepreneur et le salarié porté est évidente à ce niveau. Cela représente les avantages de travailler dans une entreprise, tout en étant maître de sa barque.

De plus, le seul lien de subordination qui existe tient avant tout au respect du prévisionnel. En clair, si le salarié porté n’atteint pas ses objectifs de CA, il peut subir une rupture de contrat. Mis à par ce point, le salarié est son propre patron.

Avoir son entreprise est gratifiant, mais peut s’avérer très stressant, même dans le cas de petites entreprises.

L’assurance d’être bien protégé

Si vous souhaitez vous lancer dans le travail indépendant, mais que la gestion des charges patronales et salariales vous effraie, peut-être devriez-vous vous poser la question de comment devenir travailleur porté.

Le cumul des avantages sociaux, une excellente indemnisation en cas de maladie ou d’accident du travail, des cotisations retraite au statut cadre, des indemnités chômage en cas de rupture de contrat… autant d’arguments susceptibles de vous séduire.

Devenir freelance peut s’avérer compliqué. Comment trouver des clients pour assurer son activité ? Devrez-vous travailler à temps plein ou à temps partiel ? Comment se faire accompagner juridiquement ? Comment calculer son tarif journalier et son taux horaire ? Et pour quel salaire ?

Créer son entreprise est un challenge. Le portage est une option bien plus sûre :

  • Remboursement des frais.
  • Cotisations Assedic et URSSAF prises en charge.
  • Un salaire mensuel.
  • Une fiche de paie mensuelle.
  • Pas de cotisation au RSI.
  • Couverture sociale égale à celle d’un employé.
  • Une activité professionnelle sur mesure.

Autant de points qui rendent le portage salarial bien plus avantageux que créer une entreprise.

À noter : tout ceci n’est valable que dans le cadre de prestations de services ou de consulting.

Quelle est la différence entre les charges salariales et patronales du portage salarial et celles de la microentreprise ?

Les charges sociales applicables au salarié-porté et au microentrepreneur ne sont que partiellement identiques. Elles ont en commun le socle de la couverture sociale et des cotisations retraite (limitées en tant que microentreprise).

Les cotisations sociales d’un salarié-porté

Un salarié-porté bénéficie des mêmes avantages que le salarié d’une entreprise privée. Il cotise également à l’assurance chômage, la retraite complémentaire, la prévoyance et les congés payés et peut aussi bénéficier de l’aide au logement.

Un microentrepreneur cotise uniquement pour la sécurité sociale et pour une retraite de base, sans retraite complémentaire, prévoyance, ni couverture chômage.

Les charges sociales réglées par un salarié-porté représentent environ 40 % de son salaire. Elles lui garantissent une bien meilleure protection sociale en cas d’arrêt de travail ou de cessation d’activité.

Pourquoi privilégier le statut de salarié-porté ?

Les deux régimes sont donc difficilement comparables. Pour simplifier, on peut dire que le statut de salarié porté offre bien plus de sécurité que le statut de microentrepreneur en termes de protection sociale avec, un revenu mensuel certes plus faible, du fait du montant des charges.

Un microentrepreneur, quant à lui, gagne davantage d’argent durant son activité, mais bénéficie d’une retraite bien moins intéressante que celle du salarié porté.

Le passage d’un statut vers l’autre est toujours faisable selon l’évolution de l’activité. Il est malgré tout préférable de privilégier une couverture sociale et retraite de qualité ou, si l’on en a la possibilité, de mettre en place une cotisation volontaire à un régime de prévoyance et de retraite complémentaire.

Comment calcule-t-on les charges sociales d’un salarié porté ?

Les charges sociales d’un salarié-porté sont calculées sur son salaire brut perçu. Il s’agit d’un prélèvement d’un pourcentage du salaire brut et qui est ensuite reversé aux différents organismes sociaux :

  • sécurité sociale ;
  • allocations familiales ;
  • retraite ;
  • retraite complémentaire ;
  • assurance chômage ;
  • mutuelle ;
  • accidents du travail ;

L’entreprise de portage salarial règle donc, en lieu et place du salarié-porté, les cotisations obligatoires.

Les taux de cotisations salariales et patronales

Pour l’année 2020, les taux de cotisations salariales sont de :

  • 6,90 % pour l’assurance vieillesse plafonnée ;
  • 0,40 % pour l’assurance vieillesse déplafonnée ;
  • 2,40 % pour la CSG imposable ;
  • 6,80 % pour la CSG non imposable ;
  • 0,50 % pour la CRDS.

Le montant total des cotisations obligatoire représente donc 17 % auquel il faut ajouter une moyenne de 4 % de cotisation à la retraite complémentaire, soit un total de 21 % environ.

Les charges patronales s’appliquent sur le salaire brut perçu par le salarié-porté. Elles s’élèvent à 54 % de ce salaire net, soit environ 25 % du montant du salaire brut.

À qui sont versées les cotisations sociales ?

L’entreprise de portage reverse l’intégralité des charges (part salariale et part patronale) aux différents organismes :

  • l’URSSAF ;
  • l’ARRCO ;
  • l’AGIRC ;
  • les OPCA.

À noter : l’un des avantages de la société de portage est que celle-ci gère entièrement le versement des cotisations sociales de son salarié-porté. Ce dernier perçoit donc un salaire net mensuel et ne s’occupe pas de ce côté administratif qui demande des compétences en matière sociale.

À quoi servent les cotisations sociales du salarié porté ?

Le salarié-porté crée son propre salaire par ses prestations. Il bénéficie ainsi qu’une couverture sociale de qualité, tout en étant indépendant dans son activité professionnelle.

Transformation d’une prestation en un salaire

Bien que ce statut ait un coût, il permet de transformer une prestation hors taxes en un salaire net. C’est habituellement l’employeur qui paie la part patronale du salaire de son employé. Dans le cadre du portage salarial, le salarié porté doit à la fois régler la partie de charges patronales (environ 25 % du salaire brut) et celle représentant les charges salariales.

À ces charges sociales s’ajoute la part des frais de gestion prélevée par la société de portage (entre 5 et 10 % selon les services offerts). Ces frais de gestion correspondent à l’établissement de la fiche de paie, au règlement des charges et aux autres prestations.

Le but des cotisations sociales

Les cotisations sociales du salarié-porté versées à l’URSSAF servent donc à le couvrir en cas d’arrêt maladie, d’accident de la vie, d’accident du travail et de remboursement de soins de santé. Elles couvrent également les ayants droit comme les enfants ou un conjoint ne travaillant pas.

Les cotisations de retraite de base et de retraite complémentaire lui permettent d’ouvrir des droits au versement d’une pension réglée par la branche dédiée aux retraites de la sécurité sociale.

La retraite complémentaire est, quant à elle, versée par un organisme privé, partenaire de la sécurité sociale.

Ces deux prestations forment ainsi la pension du salarié-porté, le jour de son départ en retraite.

Les cotisations chômage ouvrent des droits au versement, par le Pôle Emploi, d’une prestation venant remplacer un salaire, en cas d’arrêt de l’activité du salarié-porté.

Qu’appelle-t-on délégation de gestion en matière de charges sociales du salarié-porté ?

Un indépendant est un chef d’entreprise qui assure, à la fois :

  • la prospection commerciale et les rendez-vous clientèle ;
  • l’élaboration des devis et des factures ;
  • le suivi de ses clients ;
  • la réalisation de la prestation qui lui est confiée ;
  • la communication marketing.

S’ajoute à cette liste la prise en charge de la partie administrative obligatoire liée à sa fonction.

Cette partie administrative comprend le paiement des charges sociales, la réalisation de la comptabilité obligatoire, le remboursement des frais divers, le règlement de la TVA, etc.

Les avantages du portage salarial

En devenant salarié d’une société de portage, nombre de ces tâches sont effectuées par la structure. Cette délégation en matière de gestion de charges sociales, de comptabilité et de gestion administrative permet donc à l’entrepreneur de dégager du temps pour s’occuper du développement de son activité et de ses points forts professionnels.

Que gère la société de portage pour le compte du salarié-porté ?

La société de portage gère pour le compte du salarié-porté :

  • la création de la fiche de paie du salarié porté ;
  • la gestion et du règlement des charges sociales ;
  • le remboursement des frais de fonctionnement engagés ;
  • la comptabilité ;
  • la TVA.

En ce qui concerne les charges sociales, la société de portage procède au calcul de celles-ci selon le montant du chiffre d’affaires encaissé et du salaire net dégagé par le salarié porté. Elle règle ainsi les différents organismes comme l’URSSAF, la caisse de retraite complémentaire et les cotisations en matière de chômage.

L’indépendant ou freelance peut donc bénéficier des connaissances en gestion de ressources humaines de l’entreprise de portage et être certain que les obligations administratives sont correctement remplies.