Confinements successifs, télétravail, difficultés financières… Les aléas provoqués par la crise sanitaire ont eu bien des impacts sur l’activité des freelances et des autres travailleurs non-salariés. L’un de ces impacts est psychologique, avec une recrudescence des cas d’anxiété et de burn-out.
Crise sanitaire et essor du télétravail « gris »
Depuis le début de la crise du coronavirus, les mesures sanitaires ont engendré un recours massif au télétravail. Si, avec le relâchement des mesures, certains travailleurs ont pu retourner au bureau, le travail à distance est resté la norme pour une frange de la population active. C’est particulièrement vrai pour les freelances et les salariés en portage salarial.
La crise sanitaire a d’abord entraîné un développement rapide du télétravail « gris », c’est-à-dire d’un télétravail qui ne soit pas formalisé. Cette méthode de travail, dont les règles sont donc floues, présente des risques sur la santé mentale des actifs. Isolements physique et psychologique, impression de routine, anxiété, dépressions, burn-out… La liste des affections peut être longue.
Les résultats des dispositifs de confinement sur la psychologie des travailleurs sont déjà mesurables : les cas de dépression ont largement augmenté ces derniers mois (+10 % par rapport à 2020). On aura également constaté une baisse de la créativité et une augmentation des incivilités.
Des freelances qui restent optimistes concernant leur activité
Les travailleurs indépendants ont donc souffert de l’isolement, comme tous les autres actifs de la population. Concernant leur propre carrière, ceux-ci restent en revanche assez optimistes. En mai 2020, 53 % d’entre eux s’attendaient à une augmentation plus ou moins importante de la demande. Seuls 26 % d’entre eux s’attendaient à une baisse.
Une confiance renouvelée envers le freelancing
Les freelances conservent la confiance dans leur mode de travail. 51 % d’entre eux disent ne pas remettre en question leur choix. Parmi eux, 8 sur 10 continuent de penser que le télétravail prendra une place plus importante pour les actifs.
De la même manière, au tout début de la crise, en avril 2020, 49 % prévoyaient que la crise n’aurait qu’un impact marginal sur leur chiffre d’affaires. D’ailleurs, les grands groupes avaient déclaré avoir maintenu l’essentiel (73,5 %) des missions en freelance déjà engagées.
La crise a eu un impact réel sur les freelances, comme sur le reste de la société. Quel que soit le problème rencontré, il est absolument indispensable de le traiter de front. Une séance de méditation peut être bénéfique pour le mental, mais son intérêt sera limité si les tensions avec votre hiérarchie sont toujours présentes. Si vous estimez souffrir de détresse psychologique, n’hésitez pas à appeler le 0800 13 00 00. En décembre dernier, ce numéro vert recevait 20 000 appels par jour. Vous n’êtes donc pas seul.
Les points clés à retenir :
- La crise du coronavirus a eu d’importants impacts psychosociaux. Le nombre de dépressions a grandement augmenté. Mais il concerne l’ensemble des actifs, et pas seulement les freelances.
- Les freelances, de leur côté, restent optimistes. La majorité d’entre eux pensent que leur mode de travail doit s’imposer après la crise.
- Il faudra reprendre de bonnes habitudes au plus tôt. Si possible, les freelances doivent être en mesure de se préparer à une nouvelle période de confinement.