Définition de l’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée
Pour comprendre de façon précise en quoi consiste le statut juridique d’EIRL, il va falloir décortiquer les initiales de ce sigle, puis s’intéresser de plus près à son régime fiscal et social.
La signification d’EIRL
Qu’entend-on d’abord par Entreprise Individuelle ? Il s’agit en fait d’une structure au sein de laquelle une seule personne exerce, prenant à la fois la casquette de dirigeant et de travailleur indépendant. On parle bien ici d’une entreprise, et non d’une société. Autrement dit, l’EIRL correspond à une personne physique, et non à une personne morale.
Qu’en est-il ensuite de la notion de Responsabilité Limitée ? Cela signifie que le créateur de l’entreprise sépare son patrimoine personnel de son patrimoine professionnel. Il déclare donc un patrimoine d’affectation, correspondant aux locaux et au matériel dont il a absolument besoin pour exercer son activité. Il peut également y inclure du patrimoine à usage mixte (professionnel et personnel). C’est sur ce patrimoine d’affectation, et uniquement celui-ci, que les éventuels créanciers professionnels peuvent réaliser des saisies, protégeant ainsi le patrimoine personnel de l’entrepreneur.
Le régime fiscal de ce type d’entreprise
Contrairement au statut juridique de la micro-entreprise (auto-entreprise), celui de l’EIRL donne le choix entre deux régimes fiscaux. Par défaut, le régime de l’imposition sur le revenu, qui correspond à celui de toutes les entreprises individuelles, est appliqué. L’entrepreneur est alors imposé sur son bénéfice en fonction de la catégorie de revenus qu’il génère (BIC, BNC ou BA).
Mais s’il le souhaite, le freelance qui possède une EIRL peut opter pour l’imposition sur les sociétés. Un taux d’imposition est alors appliqué en fonction de la tranche de bénéfices : taux réduit de 15 %, taux normal de 28 %, puis taux de 31 % au-delà de 500 000 euros de bénéfices. À cela s’ajoutera bien sûr l’impôt sur le revenu de l’entrepreneur.
Les cotisations et les droits sociaux avec l’EIRL
Comme tout travailleur, l’entrepreneur en EIRL dispose d’obligations et de droits sur le plan social. Il doit donc cotiser pour bénéficier d’indemnisations au titre de l’assurance maladie, de la retraite et de la prévoyance invalidité-décès. Les cotisations sociales dépendent toutefois du régime fiscal choisi :
- le calcul s’effectue sur le bénéfice imposable de l’entreprise lorsqu’elle est soumise à l’IR ;
- le montant est calculé à partir de la rémunération nette que s’octroie l’entrepreneur lorsqu’il a opté pour l’IS.
Bon à savoir : en tant qu’indépendant, l’entrepreneur individuel n’a pas droit à l’assurance chômage sous les mêmes conditions qu’un salarié. Il doit respecter une certaine durée ininterrompue d’activité non salariée, avoir subi une liquidation ou un redressement judiciaire et se trouver sous un certain plafond de revenus.